Le papillomavirus Humain (PHV)

On appelle communément PVH une famille de plus de 100 virus, dont un tiers environ se transmettent facilement lors de rapports sexuels et sont la cause de verrues génitales. Pourtant, dans la grande majorité des cas, le système immunitaire est capable d’éliminer le PVH en quelques mois et aucun symptôme n’est observé. Lorsque le corps est affaibli ou si le virus est d’un type plus agressif, le PVH s’installe et stimule la production de verrues ou d’anomalies cellulaires pouvant parfois, à long terme, entraîner un cancer. Cela dit, en règle générale, l’infection par le PVH est plus gênante que grave.

Est ce une maladie courante ?

Il s’agit d’une infetion extrêmement courante. On estime que 75% des adultes ont été un jour infetés pas le PVH, que le virus est toujours présent chez 8% des la population adulte, et qu’il se manifeste par des verrues chez 1% de cette population. Chez les personnes séropositives dont l’immunité est affaiblie (CD4, ou T4 inférieur à 200), des études ont identifié le PVH chez 80% des femmes et 100% des hommes homosexuels ! Les hommes hétérosexuels ne sont pas épargnés non plus.

Comment attrape-t-on le PVH ?

Un simple contact de la peau à peau suffit (ou avec des muqueuses du vagin, de la boouche, de l’anus, du gland). La contamination peut se faire pas tous les types de contacts sexuels, même en l’absence de verrues visibles. L’utilisation du préservatif réduit le risque de transmission, mais ne suffit pas à l’empêcher car les doigts, les lèvres peuvent transporter le PVH. On suspecte aussi les objets de toilette ou les sous-vêtements.

Quels sont les symptômes ?

Le symptôme le plus évident est la présence d’une ou de plusieurs verrues ( ou "condylomes") sur la vulve, les parois du vagin, l’anus, le pénis, le gland, les testicules, mais aussi l’intérieur de la bouche, le fond de la gorge ou l’urètre( le canal par où sort l’urine). Elles ne sont pas douloureuses, mais peuvent démanger, Ces verrues sont extrêmement contagieuses.

Comment détecte-on le PVH ?

Deux examens sont utilisés : la colposcopie et le frottis cellulaire. La colposcopie permet d’examiner les parois du vagin, le col de l’utérus ou le canal anal à la recherche des anomalies cellulaires provoquées par le PVH ( les "dysplasies"). Cet examen est indolore puisqu’il s’agit que d’une observation avec un appareil qui reste à l’extérieur du corps. Le frottis cellulaire consiste à frotter les parois du vagin et le col de l’utérus avec une sorte de coton-tige pour récolter des cellules qui seront examinées au microscope à la recherche d’anomalies.

Conséquences d’une infection par le PVH :

Dans environ 1 cas sur 1000, les anomalies cellulaires provoquées par le PVH peuvent évoluer et provoquer un cancer de la zone infectée : col de l’utérus, anus, gland, etc. Seuls certains types de PVH peuvent entraîner ces conséquences. D’autres facteurs peuvent favoriser l’évolution vers un cancer : par exemple, être fumeur, souffrir d’autres infections sexuellement transmissibles (herpès, chlamydie).. ;